HUGUES CAPET
Fils d' Hugues le Grand, comte de Paris et duc de France, né sans doute à Paris en 938, il fut tout d'abord comte de paris et duc de France puis roi de France de 987 à 996. Il fut le fondateur de la dynastie Capétienne. Issu d'une puissante famille du royaume, il se fit élire grâce à l'appui du clergé en 987 par l'assemblée des grands, au détriment de Charles de Lorraine, oncle du dernier roi Carolingien, Louis V. Afin d'assurer l'avenir de la dynastie, il fit sacrer dès 987 son fils Robert II qui lui succéda. Le principe de l'hérédité royale était ainsi posé. Mort probablement de la variole en octobre 996 il laissa un fil, Robert II.
996
ROBERT II "Le Pieux"
Roi de France de 996 à 1031, né en 970 à Orléans, fils d' Hugues 1er Capet qui l'associa au trône dès 988. Malgré sa piété, il résista à l'autorité du pape en épousant sa cousine Berthe de Bourgogne après avoir répudié Rosala, fille du roi d'Italie. Il épousa en troisième noce Constance de Provence. Son règne fut marqué par une lutte acharnée contre les seigneurs pillards du domaine royale. Il meurt en 1031 en laissant quatre fils, Hugues II qu'il associa au trône en 1017, mort en 1025, Henri 1er, Robert, dit "le Vieux", duc de Bourgogne, mort en 1075 et Eude qui se révolta contre son père et fut détenu à Orléans.
1017
HUGUES II
Associé au trône de France de 1017 à 1025, né en 1007, fils de Robert II qui l'associa au trône dans l'église de Sainte-Corneille de Compiègne par l'archevêque de Reims, le 19 juin 1017.
Mort le 17 septembre 1025 à l'age de dix-huit ans.
1028
1031
HENRI 1er
Roi de France de 1031 à 1060, né en 1008, fils de Robert II, il fut duc de Bourgogne vers 1017, associé au trône et sacré à Reims en 1027 puis couronné roi de France par son père de son vivant. Afin de mettre fin à l'opposition des grands vassaux qui préféraient pour roi son frère cadet Robert dit "le Vieux, il céda à ce dernier le duché de Bourgogne comme apanage. Il soutint, contre ses vassaux, Guillaume de Normandie (Guillaume le conquérant) puis lutta contre celui-ci mais fut vaincu. Il meurt, peut-être empoisonné en 1060 en laissant trois fils, Philippe 1er, Robert et Hugues, comte de Vermandois.
1042
PAPE URBAIN II
1054
SCHISME D'ORIENT
Schisme qui sépara les Églises orthodoxes de l'Église catholique romaine en 1054. Cette division fut progressive, des divergences existant dès le Vè siècle entre l'Église byzantine et l'Église romaine et latine. Au cours du haut Moyen Âge, des différences d'usage liturgique et disciplinaire se développèrent et la rupture définitive fut provoquée, à la fin du XIIè siècle, par la réforme grégorienne et les croisades. L'Église byzantine refusa en effet les prétentions du pape au gouvernement universel de l'Église. La quatrième croisade et la prise de Constantinople en 1204 furent à l'origine directe du schisme ecclésiatique qui s'approfondit au VIIIè siècle. L'union aujourd'hui n'est pas réalisée, sauf pour quelques Églises orientales.
1060
PHILIPPE 1er
Roi de France de 1060 à 1108, né en 1053 à Melun, fils d' Henri 1er qui le fit sacré à Reims de son vivant en 1059. Il fut roi de France à sept ans, en 1060 sous la régence de Baudouin V, comte de Flandre (mari de sa tante). Inquiet de la puissance de son vassal, Guillaume 1er le conquérant devenu roi d'Angleterre en 1066, il entraîna à la révolte le fils de ce dernier, Robert Courteheuse. Philippe 1er rattacha au domaine royale, Le Gatinais, le Vexin et le vicomté de Bourges. Il meurt au chateau de Melun en 1108 en laissant deux fils, Louis VI et Philippe de Mantes.
1066
Défaite d' Harold II (roi des Anglo-Saxons) et des Saxons, vaincus par Guillaume 1er, duc de Normandie, la bataille d'Hastings fait des Normands les nouveaux maîtres de l'Angleterre. À la mort d' Édouard le Confesseur (roi d'Angleterre de 1042 à 1066), le 5 janvier 1066, Harold II, comte de Wessex et homme fort du pays, est couronné roi dès le lendemain. Prétendant lui aussi à la couronne, Guillaume embarque pour l'Angleterre le 27 septembre avec une armée de 4 000 à 7 000 hommes, cavaliers et hommes à pied. Il débarque à Pevensey, dans le Sussex (comté situé au sud de Londres), sans rencontrer de résistance et avance vers l'est en longeant la côte jusqu'à Hastings. Harold II, ayant appris la nouvelle vers le 2 octobre, se hâte vers le sud et atteint les environs d'Hastings le 13 octobre avec quelque 7 000 hommes, nombre d'entre eux n'étant que des paysans mal armés et non entraînés. À l'aube du 14 octobre, Guillaume se porte au-devant de l'armée d'Harold, qui occupe une crête à 16 kilomètres au nord-ouest d'Hastings. Guillaume déploie son armée en vue de l'attaque, les archers à l'avant, les hommes à pied en deuxième ligne et trois groupes de chevaliers à l'arrière. L'armée d'Harold, manquant d'archers et de cavaliers, reste en défense sur la hauteur. Ses hommes, en rangs trop serrés, offrent une excellente cible aux archers normands de Guillaume qui donnent le premier assaut. Ces derniers sont toutefois lourdement touchés par les frondes et les lances anglaises. Guillaume envoie alors sa cavalerie ; mais celle-ci est si sévèrement malmenée par les Saxons, qui manient des haches d'arme à deux mains, qu'elle prend la fuite. Guillaume parvient à contenir son reflux et, tout au long de la journée, alterne une série de charges de cavalerie et de tirs de flèches contre les Saxons. Feignant par deux fois la retraite, il attire un nombre considérable de ces derniers hors de leur position pour se retourner contre eux et les anéantir. Les Saxons s'épuisent petit à petit ; deux des frères d'Harold tombent, puis le roi lui-même est tué en fin d'après-midi. Privés de chefs, les Saxons poursuivent le combat jusqu'au crépuscule, puis rompent les rangs et se dispersent, laissant ainsi Guillaume vainqueur au terme de l'une des plus audacieuses expéditions de l'histoire.
Á Bayeux, dans le Calvados, au musée de la reine Mathilde (épouse de Guillaume), est conservée une grande broderie exécutée en laines de couleur sur une bande de toile longue de 70 m de long sur 50 cm de hauteur, qui représente en une série de 72 scènes, la conquête de l'Angleterre par les Normands de Guillaume le Conquêrant. Cette tapisserie appelée "Tapisserie de Bayeux", est un précieux témoignage sur les costumes, les armes et les navires de l'époque.
GUILLAUME LE CONQUERANT
Roi d'ANGLETERRE
Né en 1028 à Rouen et mort en 1087. Duc de Normandie en 1035 et premier roi Normand d'Angleterre de 1066 à 1087. Souverain autoritaire, il fit de l'état anglo-normand le plus puissant et le mieux organisé de l'Europe occidentale. Fils illégitime du duc de Normandie Robert 1er le Magnifique (duc de Normandie), il dut d'abord lutter contre les barons pour imposer son autorité en Normandie. Successeur désigné de son cousin le roi d'Agleterre, Édouard le Confesseur (roi d'Angleterre de 1042 à 1066), il conquit le trône en remportant la bataille d'Hasting sur le roi Harold II. Guillaume imposa une monarchie forte et développa en Angleterre une hiérarchie féodale trés stricte et trés contrôlée. Il conserva pour lui une grande partie des terres qu'il avait enlevées à la noblesse anglo-saxonne, le reste étant distribué en fiefs (domaine d'un vassal) à ses guerriers auxquels il demanda un serment de fidélité ainsi qu'à tous les hommes libres du royaume. Il ordonna la vaste enquête du Domesday Book, liste détaillée des terres et des biens. Il nomma enfin des officiers, les shériffs, pour exécuter ses ordres dans chaque comté. Le roi d'Angleterre se trouvait ainsi beaucoup plus puissant que son suzerain, le roi de France. Á sa mort, son fils Guillaume lui succéda. La conquête de l'Angleterre par les Normands a été représentée sur la célèbre TAPISSERIE DE BAYEUX.
1079
Naissance de Pierre ABÉLARD
1095
Concile de Clermont
C'est le 27 novembre 1095 que le pape Urbain II tient un concile à Clermont pour traiter des problèmes de discipline ecclésiastique, mais l'un des faits notables est l'appel d'Urbain II à la noblesse de la chrétienté, lui demandant de lutter contre les Turcs qui menacent l'Empire Byzantin et de délivrer les lieux saints occcupés par les musulmans. C'est le lancement de la Première Croisade.
Trois sujets interessent le pape quand il réunit le concile à Clermont :
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1096
Expédition militaire organisée par l'Église afin de délivrer les lieux saints de Palestine occupés par les musulmans. Elle fut décidée au concile de Clermont par le pape Urbain II en 1095. La première croisade comporta le croisade dite populaire dirigée par Pierre l'Ermite et Gautier sans Avoir et le croisade des barons commandée principalement par Godefroi de Bouillon, Raimond IV, comte de Toulouse, et le Normand Bohémond. La croisade populaire, mal commandée, fut massacrée par les Turs en Asie Mineure en 1096. Celle des barons s'empara d'Édesse, d'Antioche et de Jérusalem en 1099. Elle aboutit à la création du royaume latin de Jérusalem, de la principauté d'Antioche, du comté d'Édesse et du comté de Tripoli. Pour défendre ces conquêtes, des ordres de moines-soldats furent créés: Les templiers et les hospitaliers.
1098
CITEAUX
Célèbre abbaye fondée en 1098 près de Dijon par Robert de Molesmes. L'ordre de Citeaux fut créé pour restaurer les règles de saint Benoît de Nursie dans sa simplicité primitive en réaction contre le monachisme de Cluny accusé de laxisme. Il connut son apogée aux XIIè et XIIIè siècle puis déclina à partir du XIVè siècle. Les cisterciens, qui devaient renoncer à toute richesse, s'établirent à l'écart des villes, vivant uniquement du travail manuel et cultivant eux-mêmes leurs terres. Ils contribuèrent aussi au grand effort de défrichement qui anima l'Europe aux XIIè et XIIIè siècles. Sous l'impulsion de saint Bernard de Clairvaux, l'ordre s'étendit rapidement à toute l'Europe (700 abbayes «filles» et «petites-filles» à la fin du XIIIè siècle) où il fit édifier églises et abbayes aux lignes sobres et dépouillées. Cependant, l'idéal de pauvreté de Citeaux ne résista pas à ses succés économiques et les attaques contre l'ordre devinrent vives dès la mort de saint Bernard.
1108
LOUIS VI "Le Gros"
Roi de France de 1108 à 1137, né en 1081, fils de Philippe 1er, il fut comte de Vexin et comte de Vermandois, associé au trône vers 1101 puis sacré roi de France à Orléans en 1108. Il pacifia le domaine royal en soumettant les seigneurs pillards de l'ile de France et favorisa avec son conseiller, le moine Suger, l'essor urbain et le mouvement communal. Il tenta d'enlever la Normandie au roi d'Angleterre, Henri 1er Beauclerc mais, vaincu, fit la paix. Avec l'aide de ses vassaux, il repoussa en 1124 une offensive de l'empereur Henri V, augmentant ainsi le prestige royal. Mort en 1137 à Paris de la dysentrie il laissa sept fils, Philippe, associé au trône en 1129, mort en 1131, Louis VII, Henri, évêque de Beauvais, Hugues, mort en bas age, Robert, comte de Dreux, Philippe, évêque de Paris et Pierre, seigneur de Courtenay.
1118
Création de L'ORDRE DES TEMPLIERS
Ordre crée vers 118 par les moines-soldat pour protégéer les pèlerins en Terre sainte. L'ordre s'enrichit rapidement grâce à de nombreux dons et possédait domaines et forteresses. Chassés de Palestine par la reconquête musulmane, les templiers se replièrent en Europe occidentale dans leurs nombreuses commanderies. À la tête d'immenses domaines, ils devinrent une puissance financière considérable, prêtant de l'argent aux souverains et aux papes. Les templiers portaient un vaste manteau blanc marqué d'une grande croix rouge.
1119
PAPE
1123
Concile du LATRAN (Premier)
Le premier concile de Latran se déroule du 18 mars 1123 au 11 avril de la même année, sur une convocation du pape Calixte II, à la basilique Saint-Jean de Latran. Il réunit entre 300 et 500 participants, des évêques et des abbés essentiellement. La première action du concile est de lire et d'approuver les dispositions du concordat de Worms avant de les enregistrer dans les archives du Vatican. Le concile promulgue ensuite toute une série de décrets visant à renforcer la réforme grégorienne:
►Le canon ratifiant le concordat de Worms;
►24 autres canons, relatifs à la condamnation de la simonie, au concubinage des clercs et à la mainmise indue des laïcs sur les biens et les fonctions ecclésiastiques;
►Il proclame le maintien de la trêve de Dieu, instituée en 987;
►Il octroie des indulgences aux croisés et menace d'excommunication les pillards attaquant les pèlerins se rendant à Rome;
►Il précise les modalités de l'ordination des prêtres;
►Le concile canonise également Conrad de Constance.
1124
Henri V d'Angleterre repoussé à REIMS
Le roi de France a un rival qui lui cause bien des soucis, Henri 1er Beauclerc, roi d'Angleterre et duc de Normandie. Depuis 1109, en effet, le Capétien est en conflit avec le plus jeune des fils de Guillaume le conquérant. En 1124, Henri 1er Beauclerc entraîne son gendre, l'Empereur Henri V, dans une alliance offensive contre Louis VI. Devant cette menace, en juillet 1124, Louis VI lève des troupes et convoque sa noblesse pour faire valoir son bon droit. Les troupes qu'il rassemble derrière l'étendard de Saint-Denis sont si impréssionnantes que, au court de l'été 1124, l'Empereur préfère battre en retraite, sans même se risquer à combatte.
1130
PAPE
1137
LOUIS VII "Le Jeune"
Roi de France de 1137 à 1180, né en 1120, fils de Louis VI, il fut associé au trône et sacré à Reims le 25 octobre 1131 et sacré roi de France à Bourges le 25 décembre 1137. Il poursuivit avec Suger l'oeuvre de son père et participa à la deuxième croisade (1147-1149). Par son mariage avec Aliénor d'Aquitaine, il acquit le vaste duché d'Aquitaine. Cependant, il commit l'erreur de répudier sa femme qui reprit sa dot, se mariant peu après avec le comte d'Ajou, duc de Normandie et futur roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt, ce qui constitua une grave menace pour la France avec la constitution de l'empire Plantagenêt. Mort à Paris, de cachexie paralytique, le 18 septembre 1180. Enterré près de Melun, à l'abbaye de Barbeaux qu'il avait fondée. Il laissa un fils, Philippe qui sera Philippe II.
1139
Concile du LATRAN (Deuxième)
Le deuxième concile de Latran, tenu du 4 au 11 avril 1139 sous la présidence d'Innocent II, est considéré comme le dixième concile œcuménique par l'Église catholique romaine. Il fut convoqué pour mettre fin au schisme d'Anaclet. Outre les schismatiques, il déclara hérétiques les manichéens et les gnostiques. Il formula les premières condamnations contre les cathares et les béguines. La plus grande partie du concile traita de questions disciplinaires et d'organisation du clergé, poursuivant la réforme grégorienne à la suite du premier concile du Latran.
Déroulement► Une centaine d'évêques étaient présents lors de ce concile. Le concile convoqué au Latran a d'abord pour but de réparer les déchirures créées par le schisme : Innocent II ouvre la réunion en déplorant le trouble causé par Anaclet dans l'Église, et dépose les évêques schismatiques. Ensuite, il s'agit de poursuivre et parachever l'œuvre du premier concile du Latran (1123). Dans un même esprit, Innocent II souhaite donner une plus grande solennité aux décrets des synodes qu'il a lui-même tenus auparavant : à Clermont (1130), Reims (1131) et Pise (1135). Le concile se termina par la canonisation de Sturm, disciple de Saint Boniface et fondateur du monastère bénédictin de Fulda.
Réformes► Le concile rappela que les évêques et les prêtres doivent conserver une mise modeste et proscrire l'ostentation (canon 4). Il interdit aux clercs réguliers de se livrer à des études profanes, comme le droit ou la médecine, en vue d'un bien matériel.
Le mariage des prêtres et des religieux, considéré comme illicite depuis le concile de Chalcédoine en 451, fut également déclaré invalide (canons 6, 7 et 11) : ces mariages furent dès lors considérés comme nuls, et les clercs coupables de nicolaïsme interdits de célébration de l'office. Il revient aux chapitres cathédraux et aux supérieurs des ordres religieux d'élire les évêques (canon 28).
Les tournois sont interdits sous peine de privation de sépulture chrétienne (canon 14).
L'usage de l'arc et de l'arbalète est proscrit à l'encontre des chrétiens (canon 29).
L'usure est condamnée.
1147
Expédition militaire organisée par l'Église et préchée par Saint Bernard à Vézelay. Elle eut pour origine la reconquête du comté d'Édesse (comté latin sité au sud-est de l'actuelle Turquie) par le musulmans. Cette croisade fut commandée par Louis VII et l'empereur Germanique Conrad III. Elle échoua devant Damas.
1159
PAPE
1179
Concile du LATRAN (Troisième)
Le troisième concile de Latran se tient à Rome en mars 1179, suite à la paix de Venise conclue entre l'empereur Frédéric Barberousse et la Ligue lombarde fomentée par le pape Alexandre III. Il est le XIe concile œcuménique. Il met fin au schisme survenu au moment de l'élection d'Alexandre III en 1159.
Le concile réunit environ 200 pères conciliaires. Il se tient en trois sessions : les 5, 7 (ou 14) et 19 (ou 22) mars 1179. Il donne lieu à 27 décrets, portant sur des sujets très variés. Les principaux sont les suivants :
►canon 1 : élection du pape à la majorité des deux tiers des voix des cardinaux électeurs ;
►canon 3 : interdiction de consacrer un évêque âgé de moins de 30 ans ; interdiction de conférer le diaconat, la prêtrise ou toute autre dignité ecclésiastique impliquant charge d'âme à un candidat âgé de moins de 25 ans ;
►canon 4 : régulation du train de vie des prélats ;
►canon 5 : interdiction d'ordonner un clerc sans titulus, c'est-à-dire sans moyen de subsistance ;
►canon 7 : interdiction d'exiger paiement pour l'administration d'un sacrement — particulièrement du mariage — ou encore pour un enterrement ;
►canon 18 : nomination d'un professeur au sein de chaque cathédrale pour enseigner aux clercs et aux étudiants pauvres ;
►canon 20 : interdiction des tournois ;
►canon 24 : interdiction de fournir des armes aux Sarrasins sous peine d'excommunication ;
►canon 27 : exhortation à la croisade contre les Albigeois — croisade qui n'est entreprise que plus tard, sous le pape Innocent III ;
1180
PHILIPPE II "Auguste"
Roi de France de 1180 à 1223, né à Gonesse en 1165, fils de Louis VII, il fut associé au trône et sacré à Reims en 1179 et roi de France en 1180. Il combattit durant son règne les Plantagenêts, leur enlevant une partie des fiefs qu'ils possédaient en France. Il affaiblit aussi la féodalité en renforçant le pouvoir royale. Marié à Isabelle de Hainaut (1180), il acquit l'Artois et, après avoir vaincu une coalition féodale, fit reconnaître ses droits sur le Vermandois et Amiens (1185). Face au danger que constituaient les possessions franco-anglaises des Plantagenêts, il attisa les dissensions entre Henri II d'Angleterre et ses fils, en particulier Richard 1er Coeur de Lion avec lequel il participa à la troisième croisade. Brouillé avec ce dernier, il regagna en hâte la France afin de s'emparer des possessions Françaises des Plantagenêts et tenta de prolonger la captivité de Richard emprisonné par l'empereur Henri VI. Libéré, celui-ci lui infligea une série de défaites. La mort de Richard Coeur de Lion et l'avènement de Jean sans Terre l'incitèrent à reprendre ses projets. Le roi d'Angleterre ayant été condamné par la cour de France à la perte des ses domaines Français pour félonie, Philippe Auguste conquit la Normandie, le Maine, l'Anjou, la Touraine, le nord du Poitou et la Saintonge. Sa victoire remportée à Bouvines en 1214 contre l'empereur Otton IV et le comte de Flandre, alliés à l'Angleterre, fit du Capétien le plus puissant seigneur de son royaume et d'Europe, après qu'il eut annexé au domaine royal l'Auvergne, l'Amiénois, le Vemandois et le Valois. Philippe Auguste compléta ses conquêtes par une politique de centralisation en créant des fonctionnaires royaux, les baillis, représentants du roi et de ses prérogatives dans les provinces. Il s'appuya aussi sur la bourgeoisie en favorisant le mouvement communal, confia sa trésorerie aux templiers et contribua à l'agrandissement et à l'embellissement de Paris (construction du Louvres). Il entra cependant en conflit avec Innocent III (pape le plus puissant du moyen-age) après la répudiation d'Ingeburge de Danemark et son remariage avec Agnès de Méran. Mort à Mantes le 14 juillet 1223, il laissa quatre fils, Louis VIII, Philippe, Tristan et Pierre-Charles.
1189
Expédition militaire organisée par l'Église et décidée par le pape Grégoire VIII après la prise de Jérusalem par Saladin en 1187. Elle fut commandée par le roi Philippe Auguste, le roi d'Angleterre Richard Coeur de Lion et l'empereur Frédéric 1er Barberousse. Jérusalem ne put être reconquise mais un accord fut conclu avec Saladin autorisant les chrétiens à se rendre en pèlerinage à Jérusalem. La côte de Tyr à Jaffa (aujourd'hui Sour, ville Libanaise), fut aussi laissée aux Francs.
1198
INNOCENT III
PAPE
1214
Victoire rapide et décisive remportée par Philippe Auguste, soutenu par des chevaliers de provinces royales et des milices communales, sur les troupes coalisées de Jean sans Terre, roi d'Agleterre, Otton de Brunswick, empereur, le comte de Flandre et le comte de Boulogne. Bouvines fut l'une des batailles décisives et symboliques de l'histoire de France et peut-être considérée comme la première expression de sentiment national chez les Français. Elle provoqua la chute de l'empereur, remplacé par Frédéric II, et une révolte des barons en Angleterre qui imposèrent à Jean sans Terre la Grande Charte de 1215 (considérée comme fondement des libertés anglaises).
1215
Concile du LATRAN (Quatrième)
Parmi les cinq conciles qui furent réunis au palais du Latran à Rome (1123, 1139, 1179, 1215 et 1512), le plus important fut celui convoqué par le pape Innocent III en 1215 car il légiféra dans presque tous les domaines de la vie religieuse. Il condamna les doctrines des hérétiques, Albigeois et Vaudois, et promulgua les décrets, notamment sur les devoirs des évêques, sur l'obligation de la confession et de la communication une fois par an, sur le secret sacramental et sur la transsubstantiation (conversion d'une substance en une autre).
1223
LOUIS VIII "Le Lion"
Roi de France de 1223 à 1226, né en 1187 et mort en 1226, fils de Philippe II Auguste et marié à Blanche de Castille, il remporta sur Jean sans Terre la victoire de la Roche-aux-Moines en 1214, près d'Angers ; il se vit prposer la couronne d'Angleterre par les barons révoltés en 1215 mais dut renoncer à ses prétentions. Devenu roi en 1223, il enleva au plantagenêts le Poitou, s'empara d'une partie du languedoc, puis participa à la croisade contre les Albigeois. Il fut le père de Lousi IX. (Saint Louis).