HISTOIRE AU FIL DE L'EAU
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                        1226

  LOUIS IX  "SAINT LOUIS"

Roi de France de 1226 à 1270, né à Pissy le 25 avril 1214 fut l'un des grands Capétiens. Fils de Louis VIII, il n'avait que 12 ans à la mort de son père et la régence fut exercée par sa mère Blanche de Castille de 1226 à 1234, laquelle mena une guerre victorieuse contre les grands vassaux révoltés et mit fin à la guerre contre les Albigeois. En 1229 fut signé le traité de Meaux (dit parfois, de Paris) avec Raimond VII de Toulouse et le mariage du frère du roi, Alphonse de Poitiers, avec l'héritière de Raimond VII prépara l'annexion définitive du comté de Toulouse. Devenu majeur et marié en 1234 à Marguerite de Provence, Louis IX gouverna personnellement le royaume à partir de 1242. Après avoir battu le roi d'Angleterre, Henri III, Louis IX profita de la circonstance pour résoudre, temporairement, le long conflit franco-anglais. Bien qu'ayant l'avantage, il préféra la paix et signa avec l'Angleterre le traité de Paris en 1259. Le traité de Corbeil signé avec l'Aragon en 1258 s'inspirait du même principe de concessions réciproques. Le roi Jacques 1er d'Aragon renonçait à sa suzeraineté sur la Provence et le Languedoc en échange de l'abandon des droits français sur la Catalogne et le Roussillon. Chrétien soucieux de faire régner la justice de laquelle furent néanmoins exclus les juifs mais aussi d'accroître l'autorité royale, Louis IX créa les enquêteurs royaux afin d 'éviter les abus des baillis et des Sénéchaux, procéda à la spécialisation des membres de la cour royale  et étendit à tout le royaume une juridiction d'appel en multipliant les cas royaux. Animé d'une foi ardente et d'une piété profonde, Louis IX, deux fois croisé, vit ses entreprises aboutir à des échecs. Voulant frapper au cœur de la puissance  musulmane, il entreprit la septième croisade en Égypte, prit Damiette en 1249 mais fut vaincu, prisonnier à Mansourah en 1250, puis libéré contre rançon. Il passa quatre ans en Syrie franque qu'il fortifia puis, malgré la lassitude des barons, entreprit la huitième croisade contre l'Égypte en 1270 mais mourut de la peste devant Tunis en laissant 3 fils et 4 filles, Philippe, qui sera le roi Philippe III, Pierre, comte d'Alençon, de Blois et de Chartres, Robert, comte de Clermont, Isabelle, épouse de Thibaut II, roi de Navarre, Blanche, Marguerite, épouse de Jean 1er, duc de Brabant et Agnès, épouse de Robert II, duc de Bourgogne. Grande figure de l'histoire de France, bien connue grâce aux écrits de Joinville et de bien d'autres, son règne vit l'apogée de la civilisation française du Moyen-Âges : renommée de la Sorbonne où ensegnait saint Thomas d'Aquin, construction de la Sainte-Chapelle, sculptures de la façade de la cathédrale de Reims. Louis IX fut canonisé par le pape Boniface VIII dès 1297.  

1229

  TRAITÉ DE MEAUX

Le traité de Paris de 1229 (appelé aussi traité de Meaux-Paris ou simplement traité de Meaux) met fin au conflit albigeois opposant le royaume de France au comté de Toulouse. Il prépare le rattachement définitif des pays occitans au royaume de France.

Raymond VII, comte de Toulouse se voit contraint de prêter allégeance au roi de France Louis IX. De plus, il doit céder près de la moitié de son territoire, principalement les anciennes vicomtés de Trencavel. Les sénéchaussées de Beaucaire et de Carcassonne sont données au royaume de France et le marquisat de Provence (connu plus tard sous le nom de Comtat Venaissin) est cédé au Saint-Siège. Le comté de Toulouse perd ainsi les territoires actuels du Gard, de l'Hérault, de la Drôme, du Vaucluse et de l'Aude. Il conserve l'Agenais, le Rouergue, le Nord de l'Albigeois et le bas Quercy (ce qui représente actuellement la Haute-Garonne, l'Aveyron, le Tarn et le Tarn-et-Garonne).

Ce traité prévoit également le mariage de Jeanne de Toulouse (fille et seule héritière de Raymond VII) avec l'un des frères du roi, Alphonse de Poitiers, ce qui permet à plus ou moins brève échéance de rattacher les territoires restants du comté de Toulouse au royaume de France. Pour couper court à toute révolte, il est également imposé à Raymond VII de démanteler les fortifications de plusieurs villes, dont celle de Toulouse et d'une trentaine de châteaux. Il doit s'engager à poursuivre les hérétiques, à prendre la croix et combattre pendant cinq ans en Terre Sainte, à rendre de l'Église ou à l'indemniser pour les dommages subis.Enfin, le comte s'engage à fonder une université à Toulouse, et à effectuer le paiement des maîtres de l'Université de Toulouse pendant 10 ans.

1270

  PHILIPPE III  "Le Hardi"

Dit le Hardi, le Doux ou le Débonnaire né à Poissy en 1245 fut roi de France de 1270 à sa mort en 1285. Fils de Louis IX et de marguerite de Provence, il hérita de son oncle, Alphonse de France, le poitou, l'Auvergne et le comté de Toulouse en 1271 mais céda au pape Grégoire X le comtat Venaissin en 1274. In soutint la politique sicilienne de son oncle, Charles 1er d'Anjou, en s'opposant à Pierre III d'Aragon considéré comme l'instigateur du massacre des Vêpres siciliennes et excommunié par le pape. Ce dernier donna le royaume de Naples au fils de Philippe le Hardi, Charles de Valois, Philippe III engagea alors une croisade contre l'Aragonais de 1284 à 1285, mais échoua et mourut de la fièvre peu après à Perpignan. Marié d'abord à Isabelle d'Aragon dont il eut Philippe IV le Bel, il épousa ensuite Marie de Brabant. Il laissa cinq enfants, Philippe, qui sera le roi Philippe IV, Charles de Valois, comte de Valois, du maine, d'Anjou, d'Alençon, de Chartres et du perche, Louis, comte d'Evreux et d'Étampes, Marguerite, épouse d'Édouard 1er, roi d'Angleterre et Blanche, épouse de Rodolphe III d'Autriche.   

1285

  PHILIPPE IV  "Le Bel"

Dit «Le Bel» et «Le Faux Monnayeur», né en 1268 à Fontainebleau fut roi de France de 1285 à sa mort en 1314. Fils de Philippe III Le Hardi et d'Isabelle d'Aragon, il acquit la Champagne et la Navarre par son mariage avec Jeanne de Navarre en 1284 et porta, le premier, le titre de roi de France et de Navarre. Son règne est considéré par les historiens comme l'un des plus importants mais aussi des plus déconcertants de l'hisitoire de France. Personnalité énigmatique, peut-être simple instrument entre les mains de ses conseillers,  juridiques, les légistes, Philippe le bel fut le souverain d'un état fort et centralisé. Sous son règne, le domaine royal ne connut pas d'importants agrandissements. Le roi tenta d'annexer la Flandre en emprisonnant le comte Gui de Dampierre et en lui confisquant son fief, plaçant à la tête de celui-ci un gouverneur français, Gui de Chatillon. Après la révote de Flandre et la défaite française de Courtrai, le roi remporta la victoire de Mons-en-Pélève en 1304 qui lui permettait d'acquérir, par la paix d'Athis-Mons, Lille, Douai et Béthune. Son acquisition la plus importante fut cependant Lyon, manifestant l'extension du territoire vers l'Est. S'opposant à l'ingérence de la papauté dans les affaires françaises, Philippe le Bel entra en conflit avec Boniface VIII qui s'opposa à la levée, sans son accord, de décimes sur le clergé et à l'arrestation et à la condamnation de Bernard Saisset, évêque de pamiers. Les bulles envoyées par le pape, rappelant la théocratie pontificale (notion essentielle au Moyen-Âge), aggravèrent les tensions et Philippe le bel décida la convocation des premiers États généraux en 1302 qui appuyèrent  avec force la politique royale. Soutenu par l'opinion publique, il fit arrêter le pape à  Anagni en 1303 et élire un pape français qui vint s'installer en Avignon en 1309. Cette solution qui mettait fin au conflit et qui devait rster provisoire se prolongea durant trois quarts de siècle.  Sous l'influence des légistes, en particulier Pierre Flote, Guillaume de Nogaret et Enguerrand de Marigny, la centralisation monarchique s'accentua par la spécialisation de la cour royale en sections judiciaires (Chambre des enquêtes et Chambre des requêtes) et en sections financières (Chambre des deniers et surtout Chambre des comptes, créée de fait après sa mort, en 1320). Le problème le plus difficile à affronter fut cependant celui des finances, le roi ne pouvant plus gouverner avec les seuls revenus du domaine royal. Philippe le Bel s'attacha à le régler en tentant d'imposer des impôts réguliers, en taxant lourdement les juifs et les lombardset en procédant à des mutations monétaires, ce qui lui valut la réputation de faux monayeur. Il s'attaqua enfin aux templiers dont il convoitait les immenses richesses et fit condamner au bûcher leurs chefs, dont Jacques de Molay en 1314, après avoir obtenu du pape la suppression de leur ordre en 1312. La crise économique, générale en Europe et le déclin des foires de Champagne, provoquèrent, à la mort du roi, un profond mécontentement. Il mourut le 29 novembre 1314 à Fontainebleau en laissant 1 fille, Isabelle mariée avec Édouard II, roi d'Angleterre et 3 fils, Louis qui sera le roi Louis X, Philippe qui sera le roi Philippe V et Charles qui sera le roi Charles IV.

1314

  LOUIS X  "Le Hutin"

Dit «Le Hutin» né en 1289 à Paris fut roi de navarre par sa mère Jeanne de Navarre de 1305 à 1314 et roi de France de 1314 à 1316. Fils aîné de Philippe IV le Bel, il dut faire face à la révolte des nobles à laquelle il mit fin par des concessions. Manquant d'argent, il dépouilla les juifs et les Lombards, banquiers italiens, et octroya de nombreuses chartes communales. Veuf de Marguerite de Bourgogne, il eut un fils posthume de Clémence de Hongrie, sa deuxième femme, mais qui ne survécut pas. Son frère, Philippe V le Long, lui succéda. Il mourut d'une pneumonie au château de Vincennes, dans la nuit du 4 au 5 juin 1316 et laissa une fille de Marguerite de Bourgogne et Jean qui sera le roi Jean 1er le Posthume à sa naissance.  

1316

  JEAN 1er  "Le Posthume"

Dit «le Posthume» né dans la nuit du 13 au 14 novembre 1316 et mort le 20 novembre 1316 fut roi de France durant ces quelques jours.

Fils posthume de Louis X et de Clémence de Hongrie.

  PHILIPPE V  « LE LONG »

Dit «Le Long ou le Grand parce qu'il était de grande taille, le Beau, Le Borgne parce qu'il était myope et le Débonnaire», né vers 1293 fut roi de France et de Navarre de 1316 à 1322. Deuxième fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne de Navarre, il fut déclaré régent du royaume à la mort de son frère Louis X Le Hutin. Le fils posthume de ce dernier, Jean 1er, n'ayant vécu que quelques jours, Philippe se fit sacrer roi en janvier 1317 malgré l'opposition de nombreux barons qui voulaient placer sur le trône la fille de Louis X, Jeanne II de Navarre. Homme énergique, Philippe poursuivit l'œuvre administrative de son père. Après avoir mit fin à la guerre de Flandres commencée sous Philippe IV en 1320, il développa les milices urbaines, l'administration financière (institution de la chambre des comptes en 1320, tenta d'unifoer les poids et mesures et déclara inaliénable le domaine royal. Il mourut dans la nuit du 2 au 3 janvier 1322 de la dysentrie en laissant 4 filles, Jeanne, Marguerite, Isabelle et Blanche mais ne laissant aucun héritier mâle. C'est son frère, Charles IV le Bel qui lui succéda.

1322

  CHARLES IV "Le Bel"

Dit «Le Bel», né en 1295 fut roi de France de 1322 à 1328. Troisième fils de Philippe IV le Bel et frère de Philippe V le Long, il s'efforça de réorganiser les finances et la justice. Mort au château de Vincennes à la suite d'une longue et douloureuse maladie en 1328, ne laissant aucun héritier mâle, il fut le dernier des Capétiens directs, la couronne passant ensuite aux Capétiens Valois. Elle passa à Philippe VI de Valois, choix contesté par Édouard III d'Angleterre. Les relations devinrent alors tendues avec les Plantagenêts, annonçant la guerre de Cent Ans.

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