HISTOIRE AU FIL DE L'EAU
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PARMÉNIDE.

Dialogue écrit par le philosophe grec Platon.

 

Platon commence par l’introduction d’une nouvelle sphère dans le réel : le monde des Formes intelligibles. Platon appelle « sensible » ce qui ne conserve jamais ni la même qualité, ni la même quantité, ce qui est dans un flux, dans un changement perpétuel. Opposé au monde intelligible est celui des Formes des objets monde Sensible (ce qui ne conserve jamais ni la même qualité, ni la même quantité, ce qui est dans un flux, dans un changement perpétuel ; qui contient tout ce que nos sens peuvent analyser). Exemple : Si on imagine un arbre en fermant les yeux, ce n’est pas « un » arbre que nous voyons, il n’a pas d’existence sensible, on ne peut le toucher, cet arbre est seulement intellectuel et appartient donc au monde intelligible. Platon utilise un terme spécifique pour désigner le « ce que c’est d’être un arbre » : l’arboréité. Cette sorte de construction linguistique est possible avec tous les objets issus d’une Forme intelligible (cuillerité, bleuité, lourdité, etc.)

Pour Platon, le monde sensible tire sa réalité de ces Formes intelligibles, sans elles, point de connaissances sur le réel et même, point de réel. Cette opinion, Platon nous dit la tirer d'une constatation empirique : « La répétition d’occurrences dans des objets sensibles différents ». Par exemple, le ciel peut être dit « bleu » et la mer peut l’être aussi, cependant, il se demande s’il s’agit de la même qualité. Pour Platon, ce sont les Formes qui insufflent leur réalité aux choses. Sans la Forme de la Bleuité, on ne pourrait pas remarquer la répétition de ces occurrences ; les Formes sont ce qui permet d’utiliser le terme Bleu pour des objets sensibles différents. Le constat d’une répétition de certaines qualités empiriques dans des objets différents amène Platon à soutenir l’existence autonome et indépendante du monde intelligible sur le monde sensible. Partant de sa théorie des Formes établie, Platon questionne Parménide afin de chercher à comprendre comment les Formes intelligibles peuvent participer aux choses Sensibles.

 

Dans le Parménide, l'Un est le principe d'unité sous-jacent à la multiplicité des Idées et des phénomènes. Platon envisage trois hypothèses :        

-Hypothèse 1. L'Un, c'est l'Un, il échappe à l'être et à la connaissance comme à la parole. Cet Un absolu, qui ne participe pas à la substance des choses, a particulièrement fasciné les néoplatoniciens.

-Hypothèse 2. L'Un, il est, c'est l'être, il est donc multiple, il accepte tous les contraires, mais il est connaissable et on peut tout en dire.

-Hypothèse 3. L'Un est et n'est pas, il change, il est instant.

 

Dans son Parménide, dans une première hypothèse, Platon présente un Un qui est supérieur à toute distinction, à toute attribution, de sorte qu'on ne peut même pas dire qu'il existe. Dans une deuxième hypothèse, il montre un Un qui est pure multiplicité, puisque c'est un Un qui est, et qu'il faut admettre qu'entre l'Idée d'Un et l'idée d'être il y a une communication et, s'il y a une pareille communication, il faut encore une communication entre cette communication et chacune des deux Idées, ainsi à l'infini. Platon nie chacune de ces deux hypothèses, il pose l'idée d'une unité qui est unité de multiplicités, ce qui justifie sa théorie des Idées, car une Idée, une Forme, est une totalité qui englobe des particularités. C'est alors l'Un-Multiple. Chez les philosophes néoplatoniciens, la théologie devient complexe, surtout avec Syrianos et Proclos. Selon Proclos, Syrianos a été le seul à découvrir le principe de l'interprétation de Parménide de Platon, selon lequel tout ce qui est nié dans la première hypothèse est affirmé dans la deuxième et détermine les ordres divins qui procèdent de l'Un. Dans la première hypothèse, l'Un est affirmé, dans la seconde les dieux subordonnés à l'Un. Il aurait décomposé la seconde hypothèse du Parménide de Platon en quatorze parties correspondant à la procession de tous les degrés de l'être : les trois triades des dieux intelligibles (= l'être), les trois triades des dieux intelligibles-intellectifs (= la vie), les deux triades des dieux intellectifs (= l'intellect), la septième divinité (= la séparation des dieux supérieurs avec les dieux du monde) ; les dieux hypercosmiques (= les chefs), les dieux hypercosmiques-encosmiques (= les dieux détachés du monde), les dieux encosmiques (= les dieux célestes et sublunaires), les âmes universelles, enfin les êtres supérieurs (anges, démons et héros) 7. Dans son Commentaire sur le Timée, Proclos admet neuf niveaux de réalité : Un, être, vie, esprit, raison, animaux, plantes, êtres animés, matière première. Il pose une hiérarchie des dieux en neuf degrés : 1) l'Un, premier dieu ; 2) les hénades ; 3) les dieux intelligibles ; 4) les dieux intelligibles-intellectifs ; 5) les dieux intellectifs ; 6) les dieux hypercosmiques ; 7) les dieux encosmiques ; 8) les âmes universelles ; 9) les anges, démons, héros.

PERCEVAL ou LE CONTE DU GRAAL.

Roman en vers de Chrétien de Troyes, écrit entre 1180 et 1190.

 

Une femme qui a perdu son mari et deux de ses fils se cache dans une forêt du Pays de Galles avec son dernier enfant, Perceval, et essaye, pour le préserver, de l'élever loin de la civilisation, dans l'ignorance complète du monde et de la chevalerie meurtrière. Malgré toutes les précautions de la mère, Perceval rencontre un jour un groupe de chevaliers à la brillante armure. Il en est si enthousiasmé qu'il quitte aussitôt le refuge et sa mère malgré les supplications de celle-ci qui ne voulait pas aussi le perdre. Il se rend à la cour du Roi Arthur à Carduel où une jeune fille lui prédit un grand avenir, malgré les railleries de Keu le sénéchaLPerceval se fait remarquer par la rusticité de ses manières ; cependant, il sort vainqueur de son premier combat et s'empare de l'armure de son adversaire, le Chevalier VermeiL. « Gurnemanz de Goorz » (Gornemant de Goort), un vieux chevalier plein d’expérience prend Perceval sous sa protection et lui enseigne les façons courtoises. Il lui apprend aussi les vertus chevaleresques : épargner un adversaire vaincu, montrer de la retenue dans le discours, protéger les dames et fréquenter les églises. Grâce à sa noble origine et à son ardeur, Perceval fait de rapides progrès et il peut bientôt voler de ses propres ailes. Il s'en va donc à l'aventure et conquiert par sa beauté et son courage « Blancheflor » (Blanchefleur) qui devient son amie. Perceval insiste pour partir parce qu'il veut voir si sa mère est toujours en bonne santé, mais il promet de revenir et d'épouser Blanchefleur aprèS. Après maintes péripéties, un soir qu'il cherchait un gîte, Perceval est reçu par le « Roi Pescheor » (Roi Pêcheur). Des valets l'habillent d'écarlate et l'introduisent dans une vaste salle carrée au milieu de laquelle gît, à demi couché sur un lit, un homme vêtu de zibeline. Pendant que Perceval s'entretient avec lui, il est témoin d’un spectacle étrange : un valet qui tient une lance resplendissante de blancheur s'avance. « À la pointe du fer de la lance perlait une goutte de sang et jusqu'à la main du valet coulait cette goutte vermeille ». Deux autres valets suivent avec des chandeliers en or. Puis vient une belle jeune fille richement parée. Elle porte un Graal d'or pur orné de pierres précieuses. Chrétien de Troyes souligne : « Il vint alors une si grande clarté que les chandelles perdirent la leur, comme les étoiles quand le soleil ou la lune se lève ». Une autre jeune fille porte un tailloir ou plateau en argent. L'étrange cortège va d'une pièce à l'autre tandis qu'on prépare un splendide souper. À chaque plat, le cortège réapparaît avec le Graal, sans que les assistants semblent y faire attention. Par contre bouleversé et intrigué, Perceval, se demande « À qui s'adresse le service du Graal ». Mais, prisonnier de l'éducation reçue, il n'ose le demander car il se souvient des conseils de Gurnemanz qui lui a recommandé de réfléchir avant de parler et de ne pas poser de questions indiscrètes. Après le repas, le châtelain, qu'un mal mystérieux semble ronger, se fait porter dans sa chambre par quatre serviteurs. Perceval s'endort à son tour. À l'aube, en se réveillant, il trouve le château vide. Actionné par des mains invisibles, le pont-levis s'abaisse devant lui. Perceval reprend la route, mais il est bien décidé à élucider le mystère et surtout à retrouver un jour le Graal. Peu de temps après, une dame d’aspect horrible, telle qu’on en voit dans les légendes celtiques, arrive à la cour et reproche à Perceval de ne pas avoir interrogé son hôte à propos du Graal, car la question aurait eu le pouvoir de guérir le roi blessé et en même temps de lever la malédiction qui pesait sur ses terres. La partie suivante du roman est consacrée au meilleur chevalier d'Arthur, Gauvain, défié en duel par un chevalier qui prétend que Gauvain a tué son seigneur. Gauvain sert en même temps de contraste et de complément à la naïveté de Perceval et ses aventures nous présentent un chevalier courtois qui doit agir dans des situations contraires à la courtoisie. Les aventures de Gauvain le conduisent à un château gouverné par trois femmes : une reine, sa fille et sa petite-fille. Après avoir réussi l'épreuve du Lit Aventureux, Gauvain apprend qu'il s'agit en fait d'Ygerne, la mère d'Arthur, de l'épouse du roi Loth, sa propre mère, et de Clarissant, qui est donc sa sœur. Par la suite, on ne parle plus de Perceval que brièvement avant la fin de la partie achevée par Chrétien de Troyes : Après cinq années de vaines recherches, il rencontre un ermite, son oncle, qui l'instruit dans les voies de l'esprit et lui révèle que le Graal est un calice (objet sacré contenant une hostie). Apportée chaque jour en procession solennelle au père du roi, cette hostie lui permet depuis quinze ans de se maintenir en vie. Après les sages conseils de l'oncle adressés à Perceval, l'intrigue revient à Gauvain. Le poème inachevé se termine alors sans être revenu à Perceval.

PHÈDON.

Ouvrage du philosophe grec Platon.

 

On y apprend que Socrate a été condamné à boire son poison létal dès le retour du navire transportant le Deux fois sept1 : Dans la mythologie grecque, Androgée2, fils de Minos, roi de Crète, et de Pasiphaé, est assassiné par des Athèniens et des Mégariens à la demande du roi Égée, jaloux de ce qu'il leur a enlevé tous les prix aux Panathénées. Minos, pour venger ce meurtre, s'empare de ces deux villes, les assiège, et oblige les habitants à lui envoyer tous les ans un tribut de sept jeunes garçons et sept jeunes filles qui éLeLe dialogue se tient le dernier jour de Socrate. Il est la suite directe de l’Apologie de Socrate et du Criton. Quelques amis ont été autorisés à rendre visite à Socrate dans sa cellule avant qu'il n'avale le poison, suite à sa condamnation à mort. Une discussion s'engage alors sur la mort, et l'attitude qu'il convient d'adopter face à celle-ci, puis sur la possibilité de la survie de l'âme dans l'au-delà. Le dialogue se termine par un mythe eschatologique sur le jugement des âmes après la mor taient livrés au Minotaure. Thésée délivre ses compatriotes de ce joug en tuant le Minotaure.            

 Le dialogue se tient le dernier jour de Socrate. Il est la suite directe de l’Apologie de Socrate et du Criton. Quelques amis ont été autorisés à rendre visite à Socrate dans sa cellule avant qu'il n'avale le poison, suite à sa condamnation à mort. Une discussion s'engage alors sur la mort, et l'attitude qu'il convient d'adopter face à celle-ci, puis sur la possibilité de la survie de l'âme dans l'au-delà. Le dialogue se termine par un mythe eschatologique sur le jugement des âmes après la mort. 

PHÈDRE.

Ouvrage du philosophe grec Platon.

 

Phèdre est un dialogue écrit par Platon. Il met en scène Socrate et Phèdre et se divise en deux parties : l’une centrée sur le thème de la beauté et de l’amour, l’autre sur la dialectique et la rhétorique. Il est considéré par certains comme l’un des derniers dialogues de la période de maturité de Platon.

La PHYSIQUE.                                       (œuvre complète)

Ouvrage du philosophe grec Aristote.

 

La Physique est une sorte d'introduction épistémologique à l'ensemble des ouvrages d'Aristote de science naturelle (un des trois domaines des sciences théorétiques, avec les mathématiques et la philosophie première). Elle est ainsi une réflexion sur la connaissance des réalités naturelles et sur la nature en général.

 

La nature se caractérise pour Aristote principalement par le changement, par exemple le lourd tombe pour rejoindre son lieu naturel. Ainsi, l'ouvrage suit ce fil directeur et Aristote y aborde de nombreux concepts.

La POLITIQUE.                                       (œuvre complète)

Ouvrage du philosophe grec Aristote.

 

La Politique ou les Politiques  est un livre du philosophe grec Aristote, dans lequel ce dernier s'attache à analyser les affaires humaines en tant qu'elles se déroulent dans l'espace de la Cité.

 

La Nature

« Être capable d’exécuter physiquement ces tâches, c’est être destiné à être commandé, c'est-à-dire d’être esclave par nature. C’est pourquoi la même chose est avantageuse à un maître et à un esclave. » Pour Aristote l’esclavage est soit par nature -l'homme incapable de se gouverner par soi- soit 'du fait d'une victoire' et ainsi « l’esclave est un certain bien acquis. » Pour lui certains naissent, incapable de prudence, et ceux-là sont destinés à l’action, ce sont les esclaves. Et ces mêmes personnes ne s’appartiennent pas par nature. L’esclavagisme est selon la nature de l'homme imprudent et nécessaire pour lui. Il n'en va pas de même pour les relations hommes-femmes qui pour la première fois chez lui ont une certaine égalité. Il y a ainsi réelle amitié possible entre un homme et une femme, donc une certaine égalité. D'une tout autre manière « Il y a avantage et amitié réciproques entre un esclave et son maître quand tous deux méritent naturellement leur statut.»

« La nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux, l’homme a un langage ». Donc l’homme est un animal politique par le langage et par nature.

Il en résulte que le pouvoir politique n’est pas comparable aux autres pouvoirs à l’instar de celui de chef de famille car « l’un s’exerce sur des hommes libres par nature, l’autre sur des esclaves, et le pouvoir du chef de famille est une monarchie alors que le pouvoir politique s’applique à des hommes libres et égaux. » La communauté politique existe ainsi en vue non seulement du "vivre ensemble" mais du "bien vivre" et non en vue des belles actions comme chez Platon.

La chrématistique est pour Aristote l’état d’esprit de celui qui accumule des biens pour son simple plaisir. Pour lui, cela est une perversion car cela oblige les cités à importer et donc à rompre leur autarcie. Il n’est pas contre le fait d’acquérir des biens mais cela doit se faire conformément à la nature, selon son besoin. Ainsi le métier d’usurier lui repugne.

La politique doit se faire en fonction de la nature et c’est ainsi qu’il se pose la question de savoir si la monarchie absolue est un bon système ou pas en fonction de savoir s'il est conforme à la nature. Il en conclut que le pouvoir tyrannique n’est pas conforme à la nature pas plus que les constitutions déviantes.

 

La Cité

Qu’est ce qu’une cité ? C’est plusieurs villages vivant en autarcie qui permet aux gens de mener une vie heureuse. Donc toute cité est naturelle puisqu’elle procède de villages qui le sont aussi. Donc il est normal de vivre en cité. (À cette époque le principe du droit repose sur le fait de vivre en accord avec la nature)« Une cité n’est pas une communauté de lieu établie en vue d’éviter les injustices mutuelles et de permettre les échanges [..] Une cité est la communauté de la vie heureuse, c'est-à-dire dont la fin est une vie parfaite et autarcique. »

Il établit une distinction entre les gens de la cité. Pour lui il y a les gens très aisés, les gens très modestes et en troisième lieu les gens intermédiaires. La meilleure communauté politique qui existe est celle constituée par des gens moyens car plus ils permettent d’empêcher les excès. Si la part des modestes est prépondérante alors on tombe dans la démocratie.

Dans le livre VI, il réfléchit à tous les éléments qui doivent composer une cité.

« Une cité première est nécessairement celle qui est formée d’un nombre de gens qui est le nombre minimum pour atteindre l’autarcie en vue de la vie heureuse qui convient à la communauté politique [..]Dès lors, il est évident que la meilleure limite pour une cité, c’est le nombre maximum de citoyens propre à assurer une vie autarcique et qu’on peut saisir d’un seul coup d’œil. »

La cité parfaite se doit d’avoir un terrain difficile à envahir par les ennemis mais facile à évacuer par ses habitants. Ce même territoire doit être le plus autarcique possible mais permettre une vie de loisirs. Il s’intéresse même à l’accès à la mer (une ville autarcique n’a pas besoin de connexions mais nécessité d’aide en cas de guerre.

 

Les constitutions:

Classification des constitutions d'Aristote.

Il commence par enquêter sur les constitutions, qu'elles soient réelles ou bien théoriques. Il se penche donc sur l’organisation de la constitution. «Il faut donc préférer à la souverainté de la loi à celle d'une des citoyens.» (Livre III, 11, section 3), qui est considéré l'origine de l'état de droit. Il n’est pas d’accord avec Socrate qui considère qu’il est bon pour une cité d’être la plus unie possible. Mais « il est manifeste que si elle avance trop sur la voie de l’unité, une cité n’en sera plus une, car la cité a dans la nature d’être une certaine sorte de multiplicité. » Cependant pour lui, une partie de la propriété se doit d’être commune mais il faut « que fondamentalement elles soient privées. » Il critique encore ses maîtres sur le principe de la communauté des femmes et des enfants de Platon. (Livre I)

« Il est nécessaire de diviser le territoire en deux parties : l’une sera commune et l’autre appartiendra aux particuliers. » (Livre VII)Pour Aristote, contrairement à Platon qui veut que personne n’ait une fortune supérieure à 5 fois la plus petite, ce sont les désirs plutôt que la fortune qu’il faut égaliser et cela passera par la loi. Le législateur influe les mentalités, c’est la tâche de celui-ci que de faire les comportements des habitants et notamment par l’éducation des enfants. Il étudie diverse constitutions comme celle de Sparte, d’Hippodamos de Millet, de Crète, de Carthage etc.. (Livre II)

Les différentes constitutions : Il existe plusieurs formes de constitutions : celles qui visent l’avantage commun, les constitutions droites et celles au contraire qui ne visent que l’intérêt des gouvernants qui sont des constitutions déviantes.

Royauté, pouvoir d'un seul désintéressé, bonne solution, peut dégénérer en Tyrannie, pouvoir d'un seul égoïste, mauvaise solution (pouvoir de l'Un)

Aristocratie, pouvoir exercé par les meilleurs, bonne solution, peut dégénérer en Oligarchie, pouvoir d'un petit nombre égoïste (pouvoir du petit nombre)

Gouvernement constitutionnel (politéia), bonne solution, peut dégénérer en régime mixte = démocratie, mauvaise solution (le petit nombre égoïste gouverne en s'alliant avec le grand nombre égoïste). Voir schéma ci-contre.

Ce sont des formes déviantes car elles ne visent pas l’avantage commun. Le gouvernement de gens modestes pour les autres modestes est un gouvernement déviant puisqu’il ne s’intéresse pas à l’intérêt commun. (Livre III)

Selon Aristote, la meilleure des constitutions est la constitution aristocratique car elle donne le pouvoir aux meilleurs. (Livre III)

Il établit un ordre dans les constitutions déviées pour savoir laquelle serait la moins mauvaise : tyrannie < oligarchie < démocratie (Livre IV)

A qui donner le pouvoir ? « Donner la souveraineté à un homme et non à la loi est mauvais, puisque l’âme de cet homme peut être sujette aux passions. Mais si on la donne à la loi, que celle-ci soit oligarchique ou démocratique, quelle différence cela fera-t-il eu égard aux difficultés qui nous occupent ? » De même il explique l’intérêt de que tous les citoyens gouvernent plutôt qu'un par la plus grande difficulté dans ce cas à corrompre. (Livre III)

Il faut donner le pouvoir en fonction des compétences et non pas en fonction de la naissance. (Livre III)

Aristote est sévère contre l’ostracisme car il la voit comme une dérive des démocraties. L’égalité recherchée par ce système pousse les gens à exclure ceux qui semblent dépasser les autres (livre III)

Il existe trois parties dans toutes constitutions : celle qui délibère sur les affaires communes, celle qui concerne la magistrature et celle qui rend la justice. Ces trois parties peuvent être organisées selon plusieurs manières : à tour de rôle, par la représentation (Livre IV)

Modification d’une constitution :

pour maintenir une constitution, il faut que la partie qui soit en sa faveur soit plus forte que celle en sa défaveur (Livre IV)

Le changement vient de gens qui s’attaquent à la constitution afin qu’elle soit remplacée par une autre ou alors les séditieux gardent les mêmes institutions mais la prennent sous contrôle. (Livre V)

Le changement est plus important en Oligarchie qu’en démocratie car le changement dans les deux cas peut venir du peuple alors qu’il vient du peuple ou de la rivalité entre les oligarque en oligarchie. Donc la démocratie est plus stable que l’oligarchie. (Livre V)

On change de constitution tantôt par la force, tantôt par la ruse. (Livre V)

« Les démocraties changent principalement du fait de l’audace des démagogues [..] Dans les temps anciens, quand un même individu devenait démagogue et stratège la constitution se changeait en tyrannie. Car la majorité des anciens tyrans étaient sortis des rangs des démagogues. » (Livre V)

Moins les rois ont de domaines où ils sont souverains, plus leur pouvoir dans son intégralité durera nécessairement longtemps. (Livre V)

« Appauvrir les sujets est aussi un procédé propre à la tyrannie qui vise à ce qu’ils ne puissent pas entretenir de milice et que pris dans leurs tâches quotidiennes, ils n’aient aucun loisir de conspirer. » (Livre V)

 

Le citoyen :

Un citoyen est celui qui habite la cité. Mais la définition ne peut pas être aussi simple car l’esclave ou le métèque y habitent aussi sans être citoyen. Ainsi le citoyen est défini par la participation à une fonction judiciaire et à une magistrature. La citoyenneté est héréditaire (alors que l’esclavage ne l’est pas). On peut être citoyen de façon juste ou injuste. Cependant il ne faut pas remettre en cause la qualité du citoyen admis de façon non juste. Il cherche donc à savoir qui est citoyen et qui ne l’est pas et va ainsi se demander de savoir si les artisans doivent être ou pas des citoyens.

« L’excellence du citoyen est nécessairement fonction de la constitution ». Le pouvoir politique, c’est de gouverner des gens du même genre que soi, c'est-à-dire libre. Ainsi il existe la vertu de commandement et la vertu d’obéissance chez les hommes libres.

La constitution est nécessaire du fait que l’homme est avant tout un animal politique et qu’il a ainsi tendance naturellement à aller vers les autres. Mais la constitution va dépendre du type de citoyen qu’il y a dans la cité. Il n’existe pas de constitution fixe (livre III)

Ainsi la royauté est caractéristique d’une certaine époque car au commencement il était rare de trouver des hommes supérieurs en vertu. Mais avec le développement des cités, s’est développé le nombre de citoyens vertueux : on change donc de système. (Livre III)

« Il est donc nécessaire qu’il y ait autant de constitutions qu’il y a d’organisations de magistratures. » (Livre IV)

L’éducation[modifier | modifier le code]« Il faut dispenser une éducation adaptée à chaque constitution. » Cette éducation doit comprendre des matières utiles, mais pas avilissantes, l’objectif général de cette éducation étant de devenir apte à une vie de loisir (Livre VIII).

« Le plus efficace de tous les moyens [pour conserver une constitution] c’est de donner une éducation conforme aux différentes constitutions. » (Livre V)

Toute communauté politique est constituée de gouvernants et de gouvernés. Il faut que l’éducation s’adapte à cela. (Livre VII)

Il conclut son livre par le livre VIII qui parle de l’éducation. C’est donc un point central de la politique). 

PROTAGORAS.

Ouvrage du philosophe grec Platon.

 

Le Protagoras est un dialogue remarquablement riche, présentant de multiples facettes. Sur le plan philosophique, la doctrine socratique tendant à identifier la science et la vertu est clairement affirmée. Savoir et vertu sont liés, au sens qui corrobore l'idée suivant laquelle nul ne saurait commettre le mal volontairement: un homme est injuste car il ignore où se situe le vrai bien, non parce qu’il veut être injuste.

Par ailleurs, on peut percevoir une ébauche de la doctrine des Idées développée plus tard par Platon à travers la notion de « vertu une en soi », ayant en quelque sorte sa substance propre et immuable.             Mais l’œuvre présente tout autant d’intérêt, sinon davantage, sur le plan littéraire et historique, et ce grâce à la peinture savoureuse de l’univers des sophistes. De fait, le Protagoras peut se lire autant comme un essai philosophique que comme une bonne pièce de théâtre, tant les personnages sont travaillés et la mise en scène réaliste. 

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