HISTOIRE AU FIL DE L'EAU
HISTOIRE AU FIL DE L'EAU
HISTOIRE AU FIL DE L'EAU
10400 NOGENT SUR SEINE
Téléphone :
Portable : 06.09.17.37.70
Fax :
Adresse email :

H

HÉCUBE.

Tragédie d'Euridipe écrite en -424.

 

Hécube, femme de Priam, roi de Troie, a vu périr presque tous ses enfants dans la guerre de Troie avant d'être elle-même conduite en esclavage chez Polymnestor, roi de Thrace. Elle tire vengeance de ce dernier en lui crevant les yeux et en tuant ses fil.

 

Hécube est restée comme le symbole de la douleur maternelle. La pièce montre les ambitions politiciennes médiocres d'Ulysse.

HÉLÈNE.

Tragédie d'Euridipe écrite en -412.

 

Alors que Pâris n'a emmené à Troie qu'un fantôme, la véritable Hélène vit en Égypte à la cour de Protée. Au moment où le fils du roi s'apprête à l'épouser de force, Ménélas survient qui, avec le secours des Dioscures, la ramène en Grèce.

 

Raillée, notamment par Aristophane, la version alternative du mythe d'Hélène que présente Euripide commence par le postulat selon lequel ce n'est pas la vraie fille de Léda qui fut enlevée par Pâris, mais une émanation fantomatique lui ressemblant trait pour trait, générée par Junon, désireuse de se venger de ce que le héros troyen ait désigné Vénus comme la plus belle des déesses parmi trois, à savoir Junon, Minerve et Vénus, cette dernière ayant influencé quelque peu Pâris en lui promettant de lui donner Hélène, plus belle des mortelles.     

Emportée par Mercure et trouvant asile en Egypte, sur l'île de Phraros, demeure du roi égyptien Protée, Hélène, consciente de ce qu'elle est à l'origine de la guerre de Troie, réussit à préserver son hymen avec Ménélas de toute souillure avec la bénédiction de Protée. Mais à la mort de celui-ci, le fils de ce dernier, Théoclymène, insiste pour qu'Hélène devienne son épouse. Trouvant refuge auprès de la sépulture du défunt roi, que son fils ne saurait violer sans aller à l'encontre des traditions, la situation, bien que l'ulcérant quelque peu, reste stable et cela jusqu'au jour où Ménélas, qu'Hélène pense mort sur les déclarations de Teucer, frère d'Ajax, accoste involontairement sur l'île de Pharos après sept années de dérive consécutives à la fin de la guerre de Troie. Ne lui restant que quelques compagnons et le fantôme d'Hélène qu'il a ramené avec lui, il croise sa femme en allant seul demander secours auprès du roi de cette terre. S'en suit un quiproquo au terme duquel Ménélas menace de quitter Pharos sans sa femme, qu'il pense avec ses compagnons, quiproquo qui ne se conclura qu'à la disparition mystique du fantôme généré par Junon. Heureux de se retrouver, les deux époux échafaudent un plan pour s'échapper et retourner à Sparte.     

Avec la complicité de Théonoé, sœur de Théoclymène et divinatrice, et avec l'assentiment de Junon leur étant désormais favorable, Hélène assure à son prétendant que son premier mari est mort en mer. Ménélas, vêtu de haillons, se fait passer pour un des anciens compagnons de ce dernier et explique à Théoclymène, avec l'appui de sa femme, qu'une épouse grecque se doit de rendre hommage à son défunt mari, mort en mer, en y rejetant un cénotaphe. Théoclymène, qui se voit promettre en échange qu'Hélène sera sa femme, lui offre alors un navire, des vivres destinées au sacrifice, des armes d'airain et quelques hommes afin qu'elle puisse respecter cette coutume. Rejoints par ses compagnons, Ménélas prend possession du navire ayant largué les amarres en massacrant les marins égyptiens et finit par voguer vers Sparte avec sa promise.                    

Furieux, Théoclymène, apprenant par un des marins ayant survécu à la traitrise du couple et de sa sœur lui ayant menti sur le destin de Ménélas, n'est dissuadé de la tuer que par l'apparition divine des Dioscures, Castor et Pollux, frères d'Hélène, convainquant le nouveau roi d'Egypte que ce mariage lui était impossible car le destin en avait voulu ainsi.     

Il est à noter que ce Deus ex machina, l'apparition spectrale des Dioscures, est employé à plusieurs reprises dans l'œuvre d'Euripide, notamment dans Electre.

Les HELLÉNIQUES.                                           (l'œuvre)

Œuvre de Xénophon.

 

Les Helléniques est un ouvrage de l'Athénien Xénophon dans lequel celui-ci raconte l'histoire grecque entre 411 et 362 av. J.-C. L'ouvrage débute là où s'achève l’Histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide et se termine par la bataille de Mantinée et la mort du Thébain Épaminondas.       

 

Xénophon a écrit cet ouvrage durant toute sa vie. Ainsi les deux premiers livres dates d'entre 403 et 402 avant J-C, alors que ceux qui relatent les évènements de Mantinée (-362) auraient été écrits en 357/356. Il aurait donc terminé ces deux livres deux ans avant sa mort.       Le deux premiers livres des Helléniques poursuivent le récit de Thucydide jusqu'en -403, c'est-à-dire jusqu'au régime des Trente puis la réconciliation des deux partis athéniens.       

Les cinq autres livres (III-VII) traitent de plusieurs éléments historiques :       

►Hostilités entre Spartiates et Perses (399-387 av. J-C)       

►Guerre de Corinthe (394-387 av. J-C)       

►Lutte pour l'hégémonie entre Sparte et Athènes (399-387 av. J-C)       

►Triomphe et hégémonie de Thèbes avec Leuctres (371-362 av. J-C)       

►Fin de l'hégémonie de Thèbes avec Mantinée (362 av. J-C)       

 

Xénophon laisse à la fin de son œuvre, de véritables portraits : notamment de Lysandre, Dercyllidas et Agésilas. Le texte est agréable et clair, parfois émouvant pour le lecteur (autant de qualités qui sont propres à Xénophon). Malgré son sérieux, il ne laisse pas de côté les scènes comiques et fait sourire le lecteur. Par sa finesse (son « atticisme »), il est un véritable écrivain classique. Malgré les indéniables qualités littéraires de son œuvre, Xénophon n'est pas un historien au même titre que Thucydide. En effet, il décrit des évènements sans en chercher les causes. Il compile les diverses informations qu'il connaît grâce à ses nombreux voyages et son important réseau relationnel sans chercher à les hiérarchiser ni à combler ses lacunes : ainsi certains faits anecdotiques sont développés lors que d'autre plus importants sont occultés. Il a renoncé à une présentation chronologique. Enfin, il ne cherche pas à être objectif et ne cache ni son admiration pour Sparte ou Agésilas, ni son mépris pour Thèbes. Finalement, il est plus un chroniqueur qu'un historien.

HÉRAKLÈS FURIEUX.

Tragédie d'Euridipe écrite en -424.

 

Descendu aux Enfers, Héraclès en revient pour sauver sa famille menacée de mort par Lykos, tyran de Thèbes. Héraclès tue Lykos, mais aussitôt, saisi de folie, il extermine sa femme et ses enfants. Revenu à la raison, il est sauvé du désespoir par Thésée. Son sanglant délire est le prix qu’il lui a fallu payer aux puissances sauvages qu’il a domptée.

 

On trouve dans la pièce une classique scène d'«agôn » (joute oratoire inspirée de la vie judiciaire) qui est une discussion sophistique sur les qualités guerrières de l'archer ou de l'hoplite.

HIPPOLYTE PORTE COURONNE.

Tragédie d'Euridipe écrite en -428.

 

Dans un prologue, la déesse Aphrodite vient annoncer qu'elle va se venger du jeune et chaste Hippolyte qui la méprise par son orgueilleuse indifférence et refuse de céder à l'amour, ce qui est pour la déesse de l’amour une offense qu’elle doit châtier. Il réserve en effet ses hommages à Artémis, déesse de la chasse. Phèdre se laisse aller à révéler à sa nourrice son amour pour Hippolyte. Or Thésée, bien qu'absent, est toujours vivant. La nourrice se propose d'aider sa maîtresse à satisfaire cet amour coupable : Phèdre s'y refuse. Malgré cela, sous le sceau du secret, la nourrice dévoile à Hippolyte la passion de sa belle-mère. Le jeune héros s'enfuit, horrifié par la passion que lui voue la reine. Phèdre maudit sa nourrice et, torturée par la honte, se pend. Alors survient Thésée qui découvre, attachée au cou de sa femme morte, une tablette par laquelle elle accuse calomnieusement Hippolyte d'avoir tenté de lui faire violence. Ce dernier, mis en présence de son père, essaie en vain de se détendre. Thésée le maudit et charge Poséidon de le faire périr : le dieu avait en effet promis d'exaucer trois vœux de Thésée. Un messager survient peu après : il annonce qu'Hippolyte a été traîné par ses chevaux, qu'un monstre sorti de la mer avait épouvantés, et qu'il est mourant. Artémis découvre alors à Thésée la vérité. Hippolyte vient mourir dans les bras de son père et lui pardonne.

Dico des œuvres page 5527 : réconfort. Hippolyte expire alors entre les bras de Thésée, réconcilié avec lui.

Sans aucun doute, cette tragédie qui offre quelques inégalités et qui a été très diversement comprise et jugée, est I'un des chefs-d'œuvre d'Euripide, ainsi que de la poésie et du théâtre de tous les temps. Par leur vérité psychologique, les scènes entre Phèdre et la nourrice forment un ensemble unique. Plus discutables et plus discutées sont la conduite de Phèdre après la révélation de son amour et sa dénonciation calomnieuse. Cependant, le caractère de Phèdre reste une des créations d'Euripide les plus typiques ; en face d'elle, Hippolyte est. dans I'esprit du poète, avant tout l'instrument principal du malheur de Phèdre, causé par sa passion. Mais lui aussi est une victime, et même, dans le mythe, il est la première victime. Le poète, qui ne croyait aux dieux que comme à des symboles mystérieux de la malheureuse condition humaine, a exprimé, en créant ces deux figures de victimes, son sens tragique de la vie avec une profondeur, avec un sens de la fatalité rarement atteint.

l'HISTOIRE DE LA GUERRE DU PÉLOPONNÈSE.

Œuvre de Thucydide écrite entre -431 et -411.

 

La Guerre du Péloponnèse de Thucydide est généralement considérée comme la première œuvre constituant un récit historique fidèle et rigoureux.     

L’œuvre, composée entre 431 et 411 avant notre ère, relate en huit livres les vingt premières années de la guerre du Péloponnèse (-431 -411) et reste inachevée. Cette guerre oppose la ligue du Péloponnèse (dirigée par Sparte) à la ligue de Délos, menée par Athènes. Thucydide est un général athénien qui a servi durant le conflit. Son projet est de transmettre aux générations suivantes un témoignage de ce qu'il pressent être un conflit majeur. Cette œuvre est très largement considérée comme un classique, « un chef d'œuvre de compréhension historique ».     

Les analystes de l’œuvre se séparent généralement en deux camps. D'un côté, on trouve ceux qui considèrent cette œuvre comme objective et scientifique du point de vue historique. Cette opinion traditionnelle se retrouve par exemple chez J. B. Bury qui considère que l'ouvrage est « sévère dans son détachement, écrit à partir d'un point de vue purement intellectuel, débarrassé des platitudes et des jugements moraux, froid et critique ».

Version imprimable | Plan du site
© HISTOIRE AU FIL DE L'EAU