HISTOIRE AU FIL DE L'EAU
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l'ÉCONOMIQUE.                                                (l'œuvre)

Œuvre de Xénophon écrite vers -362.

 

L’Économique est une œuvre de Xénophon dans la forme des dialogues socratiques, qui traite principalement de l’administration d’une propriété, comprenant également l'éloge de l'agriculture. Pour bien nous faire entendre que rien ne lui paraît aussi royal que la culture des champs, sont évoqués des sujets tels que les relations hommes-femmes, sujet socratique ; la différence entre la vie rurale et urbaine, sujet de tradition philosophique ; et entre autres sujets de société l’esclavage, la religion et l’éducation.        

L’Économique aurait été composé par Xénophon vers la fin de sa vie, peut-être après 362 av. J.-C. L’Économique fut traduit en latin par Cicéron et acquit une certaine renommée lors de la Renaissance. Il s’agit de l’un des plus anciens textes traitant d’économie et aussi une importante source pour l’histoire sociale et intellectuelle d’Athènes à l’époque classique, et qui peut être considéré comme le premier traité d’agronomie. Une abondante littérature de manuels pour propriétaires terriens (comme l’Économique de Xénophon ou celui du pseudo-Aristote) atteste de la présence de plusieurs dizaines d'esclaves dans les grands domaines, à la fois en tant que travailleurs de base et en tant qu’intendants.         

L’ouvrage s’organise autour du dialogue entre Socrate et Critobule autour de la gestion domestique. Notamment, Socrate qui se dit ignorant du sujet rapporte à Critobule ce que lui a expliqué Ischomaque, grand propriétaire terrien athénien, sur les techniques agricoles. En effet, contrairement à Hésiode dans Les Travaux et les Jours, Xénophon donne des instructions pour améliorer la production agricole. Si pour Hésiode, malgré ses observations judicieuses, le rendement dépend du bon vouloir des dieux ; pour Xénophon, les hommes peuvent influer sur la productivité de leurs terres (à la condition d’avoir correctement honoré les dieux au préalable).         

D’après Philodème de Gadara, le premier livre des Économiques du pseudo-Aristote a été écrit par Théophraste, et est inspiré de l'ouvrage homonyme écrit par Xénophon. L’ouvrage possède quelques références aux Économiques du pseudo-Aristote et la Cyropédie de Xénophon : tandis que Xénophon écrit dans son Économique « La terre enseigne d’elle-même la justice à ceux qui sont en état de l’apprendre » et « une toute petite terre rendait bien et justement la semence qu’elle avait reçue » dans sa Cyropédie, le pseudo-Aristote écrit que « L'agriculture est le genre d'activité qui réalise le mieux la justice ».

ÉLECTRE.

Tragédie d'Euridipe écrite en -413.

 

Les Fille d’Agamemnon et de Clytemnestre, elle parvint, après le meurtre d’Agamemnon, à sauver son jeune frère, Oreste, en l’envoyant en Phocide. Devenue l’esclave d’Égisthe l’usurpateur, elle prépare en secret sa vengeance et l’exécute dès le retour d’Oreste qu’elle assiste dans le double meurtre d’Égisthe et de Clytemnestre. Condamnée à mort par le tribunal de l’Aréopage qu’Athéna a réuni, elle est sauvée par Apollon.

 

L’épisode se réduit à une histoire de famille dont les membres, n’étant pas poussés par des motifs religieux, laissent injustifiables leur haine et l’horreur des parricides. Électre est déchaînée contre sa mère pour des raisons humaines, mesquines, incommensurablement disproportionnées à la monstruosité de son acte. Puis elle est soudain terrassée par un remords auquel rien ne semblait la préparer. C’est cependant à cette attitude d’horreur devant le sang qu’on doit la partie la plus poétique de la tragédie : l’évocation pleine de déchirement du crime à peine commis. Dans cette habile structure scénique, il introdusit des nouveautés, non seulement dans l’interprétation de la fable et dans les personnages, mais aussi dans les données du fameux récit traditionnel. Les choeurs et les discours sont marqués de nombreux détails poétiques. 

L'ÉTHIQUE À NICOMAQUE                           (œuvre complète)

Ouvrage du philosophe grec Aristote.

 

L'Éthique à Nicomaque est un ouvrage d'Aristote qui traite de l'éthique. Il est, avec l'Éthique à Eudème et la Grande Morale, l'un des trois principaux livres exposant la philosophie morale d'Aristote.

Cet ouvrage se comprend comme un traité pratique qui doit guider l'homme vers le bonheur (le souverain bien) et le citoyen vers le bien commun de la Cité. Éthique et politique sont en effet inséparables chez Aristote : la vertu, n'étant possible que dans le cadre de la cité, est une réalité essentiellement politique. Aristote théorise aussi dans ce livre la justice (livre V), la prudence (livre VI), l'amitié (livre VIII).

 

 

Les Nicomaque est le nom du fils et du père d'Aristote. C'est pourquoi, on peut penser que l'œuvre peut être aussi bien dédiée à son fils qu'à son père. L'Éthique à Nicomaque comprend dix livres fondés sur des cours au Lycée.

 

Dans l'Éthique à Nicomaque, Aristote définit la vertu comme disposition acquise volontairement, consistant, par rapport à nous, dans la mesure, définie par la raison conformément à la conduite d'un homme réfléchi. Puis, Aristote se concentre sur l'importance d'adopter un comportement continuellement vertueux et de la vertu en résultant plutôt que d'un ensemble de bonnes actions spécifiques. Ceci peut être opposé à l'éthique de Kant, dans laquelle le foyer primaire est sur l'action individuelle.

 

L'Éthique à Nicomaque souligne l'importance du contexte dans le comportement moral : ce qui pourrait être juste de faire dans une situation pourrait ne pas convenir dans d'autres situations. En ce cas, seule la phronesis (prudence, sagacité ou encore sagesse pratique) peut permettre de nous aiguiller, en nous conduisant à adapter notre action à la particularité d'une situation.

 

Aristote croyait que le bonheur, qui s'identifiait avec la vertu, était la fin (telos) de la vie.

 

Ainsi, l’homme bon est celui qui réalise bien sa fonction (ergon), son télos. Il s'agit donc de devenir véritablement un être humain, c’est-à-dire de développer ce qui en moi fait qu’on peut me reconnaître comme faisant partie de la communauté des êtres humains. Or, la vertu est ce qui définit l'homme en tant qu'homme (et non en tant que charpentier, musicien, etc.) 

EUTHYPHRON.

Ouvrage du philosophe grec Platon.

 

Le dilemme d'Euthyphron se trouve exposé dans le dialogue de Platon nommé Euthyphron, dans lequel Socrate demande à Euthyphron : « Le saint est-il aimé des dieux parce qu'il est saint, ou est-il saint parce qu'il est aimé des dieux. 

Question que l'on transforme habituellement en termes monothéistes de la façon suivante : « Les Dieux commandent-il ce qui est juste parce que c'est juste ou est-ce juste parce que les Dieux le commandent ? » Ce dilemme est encore utilisé aujourd'hui par ceux qui désirent montrer que la religion ne peut fonder la morale ou l'éthique.  

Socrate et Euthyphron discutent de la nature de la piété dans Euthyphron. Euthyphron avance qu'être pieux signifie la même chose que d'être aimé des dieux, mais Socrate soulève une difficulté quant à cette suggestion, car les dieux peuvent être en désaccord. Euthyphron restreint alors sa définition de sorte qu'est pieux ce qui est aimé unanimement de tous les dieux.

Mais on ne peut pas plus dire que la raison pour laquelle le pieux est pieux c'est que les dieux l'aiment. Car, comme Socrate le présume et Euthyphron lui donne raison, les dieux aiment le pieux parce qu'il est pieux (première corne du dilemme). Et on ne peut pas plus dire que les dieux aiment le pieux parce qu'il est pieux, et puis ajouter que le pieux est pieux parce que les dieux l'aiment, car il s'agirait d'un raisonnement circulaire qui crée un cercle vicieux similaire au paradoxe de l'œuf et de la poule.        

Ainsi, ce qui fait que l'aimé des dieux est aimé des dieux n'est pas ce qui fait que le pieux est pieux, il s'ensuit que l'aimé des dieux et le pieux ne sont pas la même chose — ils n'ont pas la même nature. La piété appartient aux actions que nous appelons « justes », « qui respecte la coutume ou les conventions sociales, légal, juste, correct », mais la piété ne se confond pas avec la justice, puisqu'une action peut être juste sans être pieuse.   

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