10 000 avant Jésus-Christ
LE NÉOLITHIQUE
Âge de la pierre polie
Mot signifiant en grec nouvelle pierre. Il désigne la période la plus récente de la préhistoire appelée aussi âge de la pierre polie. Entre le VIIIè et le VIè millénaire avant Jésus-Christ, les transformations des conditions de vie des hommes furent telles qu'on a pu parler de révolution néolithique. Elle se caractérisa par l'invention de l'agriculture, de l'élevage, de la céramique et l'apparition de villages. Vers 10 000 av. J.-C., sous l'influence d'un climat plus favorable (réchauffement) apparurent une nouvelle flore et une nouvelle faune. Au lieu de pratiquer la cueillette, l'homme apprit à cultiver des plantes comme les céréales (blé et orge) et à domestiquer les animaux (moutons et chèvres, puis bœuf et porc, pui plus tard, cheval) qu'il se contentait autrefois de chasser. La naissance de l'agriculture et de l'élevage eut des conséquences considérables. Capables désormais d'accumuler des réserves de nourriture (grains, troupeaux), les hommes du néolithique devinrent sédentaires, se groupèrent en villages, et la population mondiale augmenta rapidement. La «révolution néolitique» n'apparut pas partout au même moment. Son premier foyer fut, dès 9 000 av. J.-C., le Proche-Orient (zone du croissant fertil, de l'Égypte à la Mésopotamie en pasant par la Syrie et l'Anatolie), puis l'Amérique centrale vers 8 000 av. J.-C., l'Europe vers 5 000 av. J.-C., l'Inde vers 4 000 av. J.-C., la Chine vers 3 000 av. J.-C. et le nord de l'Amérique du Sud vers 2 000 av. J.-C.
LA PÊCHE
Pour se nourrir, au Paléolithique, l’homme préhistorique devait chasser, cueillir, charogner, ramasser, déterrer et… pêcher. Utilisant l’ensemble des possibilités de son territoire, le paléolithique devait même plus souvent consommer du poisson que du mammouth ou du renne ! Moins dangereuse et plus sûre que la chasse, la pêche a dû dans certains cas, être même une ressource majeure pour l’homme préhistorique. La pêche restait donc une vraie source de protéines, aussi qualitative que la faune terrestre et moins compliquée à obtenir, alors, pourquoi s’en priver ? Parmi les méthodes recensées pour attraper du poisson, la première devait être manuelle : en glissant simplement sa main sous les rochers et les galets, certains poissons pouvaient être saisis et éjectés sur la berge où ils s’asphyxiaient. Dans des portions de rivière, l’homme préhistorique pouvait également aménager le cours d’eau avec de simples branchages pour piéger des poissons qui remontaient le courant. Ces deux première méthodes ne nécessitaient pas de matériel particulier et n'ont, du coup, pas laissé pas de traces. Le principe de pêche à la nasse ou au filet recquiert quant à lui un certain savoir-faire en terme de tissage. Nul ne doute que nos ancêtres avaient ces capacités, mais malheureusement il n’existe pas de restes de ces fibres naturelles tissées. Enfin, de la pêche à la ligne on n’a retrouvé que les hameçons dans la stratigraphie de nombreux sites magdaléniens datant de -18 000 ans. Les harpons ou les foënes attachées au bout d’une lance devaient nécessiter une grande agilité et rapidité pour surprendre et attraper les poissons.
DOMESTICATION DU CHIEN
La première preuve de l'existence de chiens vivant auprès des hommes date de 10 000 ans : le squelette d'une femme, couchée près d'un chien et datant de cette époque a en effet été trouvé au Moyen Orient. Des ossements de chiens datant de 7 500 à 9 000 ans ont également été découverts en Europe du nord et en Amérique du nord dans des lieux où avaient séjournés des humains (campements et grottes). Il est probable que les hommes possédaient déjà des chiens vers 15 000 avant Jésus Christ, mais sans que cela soit étayé par des découvertes archéologiques. En outre, les premières représentations de chiens par l'homme, sont encore plus récentes. Les circonstances de la domestication du chien par l'homme sont également hypothétiques, mais il est très probable qu'elle a débuté par l'apprivoisement de loups et que l'apparition des chiens est le fruit de la sélection postérieure à ce début de domestication. En effet, le mode de vie des hommes de cette époque du Paléolithique supérieur (35 000 à 10 000 ans avant JC) était souvent celui de chasseurs nomades. Leurs techniques de traque en groupe ressemblaient à celles du loup et les gibiers qu'ils chassaient étaient souvent les mêmes ; ils se trouvaient ainsi fréquemment en concurrence.En outre, le loup est tout comme l'homme un animal social qui vit en meute hiérarchisée, ce qui a probablement rendu plus facile son intégration dans un groupe où l'homme prenait la place du mâle dominant. Les humains ont probablement rapidement perçu les bénéfices qu'il pouvait retirer des aptitudes de cet animal (odorat et ouie bien supérieure, vitesse et endurance) et il est probable que les premières associations ont eu pour but d'utiliser le loup dans les activités de chasse et peut-être accessoirement pour garder le camp, voire pour s'en nourrir en cas de disette. Les premiers animaux ainsi employés étaient vraisemblablement des louveteaux qui avaient été prélevés dans la nature ou les progénitures de loups qui, escortant les groupes d'humains en profitant des déchets abandonnés, étaient suffisamment apprivoisés pour se reproduire auprès des hommes. Après cette domestication initiale, un processus d'élevage de ces loups qui devenaient progressivement des chiens a permis de sélectionner d'autres aptitudes que celle du chasseur conduisant petit à petit à l'apparition de nombreuses races adaptées à des fonctions variés. Ainsi, avec le développement de la sédentarisation, des chiens capables de garder les habitations ou les troupeaux ont pu devenir intéressants. Ce processus a pris plusieurs milliers d'années. au cours desquelles les chiens ont accompagnés leurs maîtres dans l'occupation de plus en plus large des terres habitables, jusque dans des régions qu'ils n'auraient pu atteindre seuls. L'évolution et la sélection ont également permis au chien de vivre dans des régions inhospitalières pour son aïeul le loup.
8 000 avant Jésus-Christ
L'AGRICULTURE
L’agriculture est née avec la mise en terre de premières semences et de la domestication des animaux par l’homme, lors de la Révolution néolithique, il y a plus de dix mille ans. On peut supposer que cela a débuté par une agriculture de subsistance. Puis, peu à peu, s'est créée une agriculture de production et de négoce. L'agriculture n'a pas été à proprement parler inventée. Les chasseurs-cueilleurs savaient de toute éternité qu'en lâchant une graine sur le sol, elle donnerait une nouvelle plante. Au début de l'humanité, tirant assez de ressources de la simple cueillette, ils ne se souciaient pas d'exploiter méthodiquement cette observation. Puis, on l'a vu, les hommes ont commencé à se grouper en petits villages sans cesser de pratiquer la chasse et la cueillette, simplement parce que la vie en communauté leur apportait plus de confort et de sécurité que la vie en solitaire. L'amélioration des conditions de vie a alors favorisé la croissance de la population. Autour des villages, il est devenu de plus en plus difficile de s'en tenir à la simple cueillette. C'est ainsi que l'on a commencé de favoriser la croissance des plantes autour des maisons. Puis, on s'est astreint à des travaux de binage et d'entretien des parcelles pour en améliorer le rendement.
L'ELEVAGE
L'homme préhistorique chassait toutes sortes de proies avant de remarquer que certaines espèces se laissaient plus facilement approcher que d'autres. Cette "proximité" avec certains animaux a dû donner envie aux hommes de favoriser cette cohabitation. Il est plus facile d'attraper une chèvre ou un porc vivant à proximité de la hutte, qu'un animal sauvage qui décampe quand on s'approche à moins de 30 mètres. La domestication a toutefois dû se réaliser lentement, l'espèce humaine comme la faune devant trouver chacune des avantages à ce voisinage.
PREMIÈRES POTERIES
La poterie est une invention très importante, elle indique qu'une société a atteint un mode de vie néolithique. Au Moyen-Orient, les plus anciennes retrouvées sont datées de 8 000 ans avant notre ère. La poterie se généralise vers 6 000 avant notre ère. Mais ce n'est pas à cet endroit que les hommes l'on inventée. Au Japon, on a retrouvé des poteries datées de 12 000 ans avant notre ère. Toutes les poteries n'avaient pas la même apparence, certaines étaient décorées avec des coquillage (poterie cardiale), d'autres avec des peignes (poterie impressa), d'autres avec des cordes (poterie rubanée, dessins en forme de ruban. Elles étaient confectionnées pour la conservation des liquides, des grains (orge, blé amidonnier), des farines, mais aussi utilisée pour la préparation, la cuisson des aliments. Les poteries remplacent d'autres matériaux utilisés et moins adaptés : outres en peau ou vases en bois.